Quand bien manger devient un luxe

Huit millions de personnes en France ne peuvent pas se nourrir comme elles le souhaiteraient, obligées pour certaines de recourir aux dons, contraintes pour d’autres de se rabattre sur des produits low cost… À l’opposé de cette réalité, une offre alternative à celle de l’industrie agro-alimentaire, de meilleure qualité (bio, locale…), se développe depuis vingt ans, mais n’est accessible qu’aux ménages aisés. Bien manger semble être devenu un luxe.

Face à cette réalité, peut-on dire que la nourriture reste un bien comme un autre ? Ou faut-il subventionner l’accès à une bonne nourriture, comme le défendent les inventeurs de la sécurité sociale de l’alimentation. Face à nos préoccupations alimentaires, cette enquête décrypte les rouages d’un système qui dysfonctionne et explore de nouveaux modèles pour l’alimentation de demain. Lutter contre la précarité alimentaire, c’est agir tout au long de la chaîne, du champ à l’assiette. C’est repenser la place que nous faisons à l’alimentation, dans nos vies et dans notre société.

‹ • ›‹ • ›‹ • ›‹ • ›‹ • ›

Benjamin Sèze est journaliste, spécialiste des questions sociales, en France et à l’international. Il participe aux publications du Secours Catholique et contribue régulièrement à la revue Études.