Les Éditions de l’Atelier : près d’un siècle d’indépendance !

Depuis près d’un siècle, les Éditions de l’Atelier poursuivent en toute indépendance leur engagement humaniste en publiant chaque année une vingtaine de livres dans les domaines de l’histoire et des luttes sociales, des religions, de l’économie solidaire, et des enjeux environnementaux.

Héritières de la librairie militante créée en 1929 à l’initiative de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC), à laquelle succèdent les Éditions Ouvrières, les Éditions de l’Atelier en ont conservé l’engagement humaniste et le principe d’éducation populaire.

Après la guerre, la maison devient un acteur incontournable de l’édition indépendante et engagée, ainsi qu’une référence dans plusieurs domaines : dans le champ de la spiritualité, avec les Prières de Michel Quoist, qui se vendent à plusieurs millions d’exemplaires et sont traduites dans des dizaines de langues ; dans l’histoire sociale, en éditant avec Jean Maitron à partir de 1964 le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, somme monumentale sur l’histoire et la mémoire des luttes sociales ; dans le domaine économique, Les Nouveaux Rouages de l’économie, par Jean-Marie Albertini, feront date. Dans les années 1970, la maison investit également le champ de la jeunesse, avec la collection « Enfance heureuse », dirigée par Jacques Charpentreau.

Engagement inébranlable et ancrage contemporain

En 1993, les Éditions Ouvrières deviennent les Éditions de l’Atelier, en conservant leur indépendance et en limitant leurs publications, afin d’en garantir la qualité et l’exigence. Ce changement de nom est corrélé à un élargissement de la ligne éditoriale et de la production, préservant sa spécificité dans les champs historique et social, tout en étant ancrée dans l’actualité politique et les enjeux contemporains. Aussi, le travail de Suzanne Citron, Le Mythe national, (1987, rééd. poche revue et augmentée 2017), celui de Christopher Alan Bayly, La Naissance du monde moderne (1780-1914) (coéd. Le Monde diplomatique, 2006), ou l’ouvrage collectif, coordonnée par Michel Cordillot, La Commune de Paris 1871 (2021) font partie des publications devenues des références.

Refuser et déconstruire pour imaginer et (re)construire

Aujourd’hui, les ouvrages publiés continuent d’interroger la réalité et les mutations du monde du travail, l’articulation et le dialogue entre les religions et la laïcité, mais, aussi et surtout, de questionner l’économie libérale et ses impacts sur l’environnement. Devant l’essoufflement du modèle capitaliste, de nombreux livres se mettent en quête d’alternatives de nouveaux paradigmes. Les ouvrages Illusion financière (Gaël Giraud, 2012, rééd. 2014),  L’imposture économique (Steve Keen, 2014), Au-delà du marché (Kaushik Basu, 2017), L’illusion de la finance verte (A. Grandjean, J. Lefournier et G. Giraud, 2021) plaident ainsi, par leur critique et leur inventivité, pour une économie au service de la société et de la planète.

Économie sociale et solidaire, écologie politique, histoire des luttes… les Éditions de l’Atelier poursuivent dans toutes leur publication la même finalité : « embarquer » le plus de citoyens et de travailleurs dans l’action, pour un monde plus soutenable, plus juste et plus solidaire.

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Depuis sa création en 1929, les Éditions de l’Atelier se sont entourées de nombreux partenaires épousant des causes communes, élargissant, au fil des années, le nombre de ceux-ci afin de faire face aux réalités contemporaines. Mais persiste toujours, la même finalité : « embarquer » le plus de citoyens et de travailleurs dans l’action, pour un monde plus soutenable, plus écologique, plus solidaire.